mercredi 16 février 2011

PDG : des candidats d'un nouveau genre

  Des candidats d’un nouveau genre

Voilà quelques temps que les candidatures indépendantes émergent dans le décor politique d’Île-de-France. Ce sont des citoyens engagés, souvent dans le milieu associatif, qui s’organisent pour porter « d’autres solutions ». Qui sont ces nouveaux candidats ? Quelles sont leurs ambitions ? Nous sommes allés à leur rencontre afin de mieux comprendre leur démarche.

Yassin Lamaoui, éducateur sportif (candidat de Ste-Geneviève) Dawari Horsfall, professeur en lycée et ancien directeur d’un centre social (candidat sur le canton de Massy), Kouider Oukbi, ingénieur en informatique (candidat de Grigny), ou encore Djoudi Lamamra, éducateur sportif (candidat pour le canton d’Athis-Paray) sont tous issus du milieu associatif. Ces quatre jeunes ont lancé leurs propres mouvements politiques identifiables, pour trois d’entre eux, par le sigle PDG (Parti des Grignois, Parti des Genovéfains, Parti des Gens), et pour le quatrième Massy plus juste. Ils se présentent aux élections sur leur canton.
Ces candidats atypiques expliquent volontiers ce qui les a poussé à « monter aux cantonales ». En tant que militants associatifs, ils sont au contact de leurs électeurs, leur mairie et leurs élus locaux. C’est au contact de ces derniers qu’ils auraient pris conscience du fossé qui sépare leur vision des choses de celles des politiciens en place. « Nous avons une différence d’appréciation énorme sur la manière dont se passent les choses sur le terrain » déclare Djoudi Lamamra, co-auteur du reportage « les yeux dans la banlieue ». (http://www.lesyeuxdanslabanlieue.fr ).
Ces nouveaux candidats se veulent en rupture avec la logique politique en place. Indépendants des partis, ils se définissent comme échappant aux guerres idéologiques et partisanes que se livrent la droite et la gauche, et dénoncent une concurrence malsaine qui pousserait les partis à travailler pour eux-mêmes et non pour le citoyen.

« Re-démocratiser la politique »

Nos réflexes français nous poussent tout de même à ranger le PDG et Massy plus juste plutôt à gauche, surtout à la lecture de leur programme qui est très axé sur les problèmes sociaux, sur l’aide aux personnes en difficulté, sur la prévention de la délinquance, la protection de l’enfance ou sur le développement de la vie associative… Certains confrères parlent d’un « Nouveau Front de Gauche », Dawari Horsfall s’en défend : « C’est vrai que nous sommes plutôt de gauche, mais contrairement aux partis traditionnels nous sommes capables de reconnaître une bonne idée et de la porter même lorsqu’elle vient de la droite. Nous ne sommes pas dans une logique de concurrence, nous recherchons des solutions efficaces pour améliorer la vie des gens qui nous entourent » affirme le candidat de Massy.
Mercredi 2 février au soir, Djoudi Lamamra réunissait ses « partenaires » à l’Annexe, un bar-café du centre-ville d’Athis-Mons. Il s’agissait d’une réunion d’information rassemblant les sympathisants Athégiens et les candidats de Grigny, Massy et Ste-Geneviève. L’occasion pour eux d’expliquer leur démarche et leurs ambitions.
«On veut re-démocratiser la politique en se rattachant aux problèmes locaux, il faut que les gens se sentent concernés » indique Yassin Lamaoui (PDG de Ste Geneviève des Bois). Pour Djoudi Lamamra (PDG d’Athis-Paray), il faut «lutter contre toutes les inégalités et pour une meilleure représentativité citoyenne » .  « Mais aussi s’opposer à l’usure du pouvoir en place et de ses représentants, à tous les niveaux : local et national » ajoute Omar Dawson (PDG Grigny).
L’ambition du groupe, c’est le retour des abstentionnistes dans les urnes. En effet, alors que certains cantons passent les 45% d’abstention, le PDG pense que cette désertion est la conséquence d’une politique trop éloignée du quotidien des « vrais gens ».

Quel potentiel électoral ?

Le mouvement est jeune et plein d’ambition. Ses protagonistes étant militants d’associations, actives dans les différents quartiers de leurs cantons, leurs positions pourraient les rendre aptes à traiter les problèmes rencontrés sur le terrain. Une chance de voir la sphère politique être connectée à la réalité des citoyens. Mais ces candidats indépendants ont-ils leur chance face aux « machines à élections » que sont les grands partis politiques ?
Sans présager de leur futur résultat, certaines expériences passées montrent une certaine attractivité de ces listes indépendantes. Durant les élections municipales de 2008, Dawari Horsfall s’était présenté à Massy, de manière isolée et avait rassemblé 9,10% des suffrages. De même, aux régionales de 2010, la liste citoyenne « Émergence » conduite par Almamy Kanouté a dépassé les 10% dans certains bureaux d’Ile de France … Enfin, c’est surtout aux municipales de Grigny que la formule a été efficace puisque le Parti des Grignois a fait 26,2%, juste derrière la liste d’union de la gauche PC-PS ! Capables de mobiliser une frange des abstentionnistes, ces candidats arriveront-ils à capter les voix des nombreuses personnes qui ne se déplacent plus aux urnes? Avec une élection qui risque déjà de battre tous les records en terme de faible participation, ces candidatures indépendantes pourraient par endroit tirer leur épingle du jeu.

source : http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/5769/des-candidats-d%E2%80%99un-nouveau-genre/

mercredi 9 février 2011

Déni de démocratie, et c'est reparti !

Bonjour à tous,

Le samedi 19 Fevrier, l'association "PERSPECTIVES-SG" devait organiser un débat sur "la Police et les jeunes, entre réalités et fantasmes", son fonctionnement ainsi que ses travers, avec des témoignages d'anciens policiers.

Un agréable moment qui devait rassembler des Génovefains autour d'un thème "tabou" où seul la violence et les prejugés prédominent. Cela aurait été alors l'occasion de crever l'abcès, désamorcer les conflits et décristalliser les tensions de par le débat qui s'en serait suivi...un débat qui, je n'en doute pas, aurait été riche et animé.

Le Maire en a décidé autrement: la salle nous a été retirée!

Voilà le déni de démocratie exercé par la municipalité. Etant donné que je suis candidat aux élections cantonales, M. le Maire a entravé la liberté d'association et de réunion (principes constitutionnels, ainsi que la loi du 30 juin 1881 sur les réunions publiques qui consacre la liberté de réunion ) et a délibérément altéré le sens du service public en empêchant notre association de contribuer au lien social et à la vitalité de notre ville.

Un refus de location ou de mise à disposition d'une salle municipale à un particulier ou à une association doit être expressément motivé par des considérations fondées, soit sur la bonne administration des biens communaux, soit sur le maintien de l'ordre et de la tranquillité publics (Conseil d'Etat., 21 avril 1972, Ville de Caen).

Mais tout cela n'est que le reflet de la vie associative à Ste Geneviève des bois. En effet nous pointons du doigt la mise sous tutelle de la quasi-totalité des associations génovéfaines, la plupart ne bénéficiant pas d'une même égalité de traitement.

La loi abonde en ce sens en rappelant que la commune doit en tout état de cause, sauf si une discrimination est justifiée par l'intérêt général, veiller à l'égalité de traitement entre les associations, syndicats et partis politiques, dans sa décision d'octroi ou de refus sous peine d'être sanctionnée par le juge administratif (C.E., 15 octobre 1969, Association Caen Demain).

Les obstacles, les entraves, les brimades...

Il est grand temps de redorer le blason de notre ville, empétrée par ce climat nauséabond de clientélisme et de despotisme larvés. Suffit ces dénis de démocratie, suffit ces pratiques plus qu'obscures, suffit cette gestion moyenâgeuse, suffit ces conservatismes. Tout cela n'est pas la France, tout cela n'est pas digne d'une ville comme la nôtre.

Sainte Geneviève des bois : lève-toi donc sonner la fin de cette supercherie municipale, et brandis le glaive de la démocratie.

Mes sincères salutations

Yassin LAMAOUI